L’histoire de Saint-Pierre et la destruction tragique de son littoral sont une opportunité de questionner notre attachement aux lieux de mémoire et aux traditions.

À l’occasion du festival d’architecture Matjoukann, nous proposions de créer un lieu conçu pour tous : social, culturel et ludique en créant des usages et des symboles qui renvoient à la mémoire collective afin de redonner vie au patrimoine en déclin.

Inscrite en lisière des Mornes Tricolore et d’Orange, la ruine de la chapelle du Lycée Victor Schoelcher semble tomber peu à peu dans l’oubli. Avec cette installation, la structure de l’ancien lieu sacré est réinterprétée en recréant un porche, une nef, des bas-côtés et un chœur. Tout au long de Matjoukann, 3 configurations jailliront de la ruine pour être présentées au grand public, l’invitant ainsi à contempler, partager son savoir et son savoir-faire, et à se rencontrer pour créer de nouveaux souvenirs dans ce lieu. En accompagnement la programmation du festival, nous avons souhaité créer un lieu qui puisse être animé par les habitants et des associations locales (Abité, LePatio 19, La Station culturelle ou encore La Maison rouge).

La massivité des pierres dialogueront avec la légèreté des modules en essence de bois local et la suspension des filets de pêche. La flamboyance de l’installation, en écho au patrimoine floral de la Martinique, attirera l’œil des visiteurs tout en étant en harmonie avec les habitations du quartier.

Le montage de l’installation s’organisera en groupes de trois bénévoles. Le chantier sera ouvert au public qui pourra se joindre à l’équipe pour réaliser des petits travaux comme la peinture de l’installation. Dans un souci du cycle de vie des matériaux employés, le réemploi des tissus, filets et du bois utilisés sera privilégié à l’issue du festival, en faisant des dons de matériaux et de mobilier aux associations locales.